Vote financement participatif
Choisir ensemble le prochain espace sauvage à protéger
L’appel sauvage, un projet interassociatif participatif porté par Wild Bretagne et le Groupe Mammalogique Breton
C’est le moment du vote !
Nous sommes à mi-parcours pour acheter un espace et en faire une réserve sauvage, en libre évolution.
Nous avons eu plusieurs opportunités de terrain, des grands (19 hectares) et des petits (0,25 hectares). Chacun des terrains a été étudié par l’association. Nous aimerions bien tout acheter mais nous n’avons pas suffisamment de financement.
Pour rappel, jusqu’à présent nous avons acquis deux terrains de 1,7 ha présentant des caractéristiques très différentes l’un de l’autre pour en faire des réserves sauvages, en libre évolution, sans exploitation humaine : Plouec-du-Trieux (Côtes-d’Armor) en bord de rivière en 2023 et Kerien au milieu d’un espace agricole (Finistère), début 2024.


L’objectif consiste à acquérir le plus grand terrain possible mais pourquoi ?
Car plus un terrain est grand, plus sa mosaïque de milieux est complexe et permet à de nombreuses formes de vie d’exister et de se développer (sur le conseil de la coordination libre évolution).
Nous avons sélectionné 7 terrains qui nous paraissaient intéressants avec l’aide du Groupe mammalogique breton (GMB)*.
* Le Groupe mammalogique breton (GMB), créé en 1988, est une association de protection de la nature (loi 1901) qui œuvre sur les 5 départements de la Bretagne historique.
Les plus grands terrains se sont vendus très rapidement. L’expérience nous a montré que si nous n’avons pas les fonds disponibles lors de la vente, les terrains nous passent sous le nez. C’est pourquoi, il est important que nous recevions les dons en amont de notre engagement afin de pouvoir acheter de plus grands espaces.
Il reste donc des terrains plus petits et très intéressants (situés en zone humide).

Apprendre ensemble et être plus réactif !
Contrairement au précédent financement participatif, qui nous a déjà permis de protéger plus de 3 ha d’espaces sauvages, nous avions voulu pour celui-ci changer notre processus de sélection en intégrant deux phases de vote. La réalité du terrain nous a montré qu’il ne fonctionnait pas.
Malheureusement, ce nouveau processus de sélection, que nous voulions expérimenter est trop lent : une présélection de 3 terrains par les membres, puis un vote de l’ensemble des donateur.ice.s pour choisir définitivement l’espace à protéger. La pression est tellement forte dans la vente des terrains, qu’ils sont vendus avant même que nous ayons pu clôturer la première phase. Il nous faut donc apprendre et s’adapter.
Nous souhaitons revenir à ce que nous faisions précédemment, faire voter directement par les membres l’acquisition des espaces à protéger pour être plus réactif. L’ensemble des membres reçoit un mail, pour être invité aux réunions, en visio, de sélection des terrains et vote directement celui à acquérir. Cela nous permettait et nous permettra d’être très réactif et de ne manquer aucune occasion de protéger un espace sauvage !
La recherche collective de terrain est par contre une réussite car plusieurs terrains nous ont été proposés même s’ils ne correspondaient pas tous aux critères que nous recherchions. Nous allons garder cette partie, chacun.e peut proposer un espace à protéger.

2 options de votes, à vous de choisir
Clôture des votes le 3 mars
Ces deux options ont été réfléchies et votées à l’unanimité à la suite de 3 réunions ouvertes à l’ensemble des membres de l’association Wild Bretagne et du Groupe mammalogique breton

Option 1 : nous continuons à rassembler des fonds pour acheter un terrain supérieur à 8 hectares et nous continuons à chercher ensemble cette nouvelle réserve.
Aujourd’hui, nous disposons de 15 000 € en trésorerie et de plus 15 000 € avec le financement participatif. Il nous manque au minimum 15 000 € pour acheter un terrain de plus de 8 hectares. L’idée est de s’appuyer sur les groupes locaux en train d’émerger pour trouver les espaces à protéger. Cette option serait donc de ne pas acquérir de terrain plus petit et d’attendre pour un espace plus grand.

Option 2 : nous nous portons acquéreur d’une zone humide de 3,7 hectares que nous avons visitée et nous continuons à nous mobiliser pour viser le financement d’un plus grand terrain.
Les zones humides ont été fortement détruites ou dégradées en Bretagne par les activités humaines. Il en existe trop peu en Bretagne, alors qu’elles sont indispensables pour de nombreuses formes de vie. Elle sert aussi à réguler et à limiter les crues. Ensemble, nous n’avons pas encore protégé de zone humide et c’est pourquoi il nous a semblé pertinent de choisir cet espace plus petit mais rare !
Après cette acquisition, il nous restera plus de 25 000€ pour continuer à chercher et à acquérir une plus grande surface sauvage !
Réserve de Conquereuil (44)
Taille : 3 ha / Prix : 4 500 €
Terrain perpendiculaire à la rivière du Don.
Ses avantages :
+ Ripisylve très favorable aux oiseaux et aux mammifères.
+ Il existe une grande diversité d’espèces sur cette parcelle de 3 ha (inondée à certains endroits, dense à d’autres, espaces ouverts, traces d’animaux).
+ Limite les crues (vitesse d’écoulement ralentie et zone d’infiltration)
+ Présence de gros chênes.
+ Vendeur très favorable au projet.
+ Prix raisonnable.
+ Syndicat des eaux favorable au projet.
Ses inconvénients :
– Cet espace est entouré de zones de culture agricole intensive.
– Il est, en partie, déconnecté des corridors écologiques.
Impression de deux membres de Wild Bretagne après visite du lieu
« Un terrain sur lequel je ne me suis pas du tout ennuyé ! Difficile d’accès du côté du ruisseau, nous avons été obligés de mouiller les bottes dans la partie humide au sud et à la limite de remplir les bottes en longeant la rivière. C’est un paysage étrange avec des arbres qui sortent de l’eau, dont on ne voit pas la base. Dans la zone plus sèche, il y a pas mal de grands arbres et de souches recouvertes de mousse. Et au nord, une zone impénétrable de ronces barre l’accès. »
Témoignage du vendeur
« Mon père souhaiterait vendre. C’est une zone humide, déjà bien abimée par l’élevage intensif. Nous souhaiterions que le bois passe dans des mains respectueuses du vivant. »